La maladie de Parkinson est un trouble neurodégénératif détruisant progressivement certains neurones dans le cerveau. Si elle est relativement bien connue des médecins et si des traitements existent, aucun d’entre eux ne peut à ce jour la soigner. Pire, certains entraînent des effets secondaires lourds, ajoutant au symptôme de la maladie.
Parmi ces symptômes, certains semblent pouvoir être soulagés par la prise de cannabidiol (CBD). C’est ce qui pousse la communauté scientifique à s’intéresser au potentiel du CBD dans le cadre de Parkinson. Cet article revient sur les opportunités offertes par le CBD ainsi que sur les résultats des premières études sur le sujet.
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TogglePourquoi envisager le CBD pour lutter contre Parkinson ?
Avec 200’000 malades en France et 25’000 nouveaux cas diagnostiqués chaque année, la maladie de Parkinson est la deuxième maladie neurodégénérative la plus fréquente, derrière la maladie d’Alzheimer. De mieux en mieux pris en charge, ces patients n’ont à ce jour pas d’espoir de guérir définitivement et doivent apprendre à vivre au quotidien avec des symptômes lourds et évoluant au fur et à mesure que la maladie progresse.
Principaux symptômes de la maladie de Parkinson
La maladie de Parkinson compte trois symptômes principaux. La présence d’au moins deux d’entre eux est nécessaire pour poser son diagnostic :
- Tremblements au repos,
- Raideur musculaire,
- Lenteur des mouvements (akinésie),
En plus, d’autres symptômes peuvent leurs être associés :
- État dépressif,
- Troubles digestifs,
- Fatigue,
- Troubles du sommeil,
- Problèmes de mémoire,
- Troubles de l’attention,
- Fatigue avancée,
- Perte partielle de l’odorat,
- Perte de poids.
Traitements contre Parkinson et limites
La disparition progressive de certains neurones caractéristique de Parkinson a pour conséquence une baisse de la production de dopamine par le cerveau. Or, ce neurotransmetteur est directement impliqué dans la bonne communication des neurones entre eux dans une région du cerveau quant à elle impliquée dans le contrôle des mouvements (ce qui explique les problèmes moteurs constatés).
Les médicaments actuels contre la maladie de Parkinson visent par conséquent à rétablir une concentration de dopamine plus proche de la normale. Selon les traitements, il peut s’agir d’un précurseur de la dopamine (qui est ensuite transformé en dopamine par l’organisme), d’une substance proche qui agit comme la dopamine (on parle d’agoniste) ou d’une substance tierce qui ralentit la dégradation de la dopamine naturellement produite.
Essentiels au ralentissement de la maladie, ces traitements s’accompagnent pourtant d’effets secondaires parfois lourds, qui viennent ajouter aux symptômes déjà causés par la maladie. Parmi eux, on retrouve un risque de mouvements anormaux involontaires, de nausées, de troubles du comportement et d’une tendance à l’addiction (jeux de hasard, hypersexualité, achats compulsifs, etc.).
Opportunités du CBD dans le cadre de Parkinson
Celles et ceux qui connaissent déjà les effets du CBD auront reconnu dans les symptômes comme dans les effets secondaires des traitements contre Parkinson plusieurs troubles pouvant être soulagés par l’action de la molécule de CBD sur l’organisme humain. C’est le cas notamment des troubles du sommeil, des états anxieux ou dépressifs, mais aussi des raideurs musculaires. Autant de pistes qui justifient de s’intéresser de plus près au potentiel du CBD dans le cadre de la lutte contre la maladie de Parkinson.
CBD et Parkinson : état de la recherche
La recherche concernant l’utilisation du cannabidiol dans le cadre de la maladie de Parkinson est encore à un stade préliminaire. En d’autres termes, nous n’avons pas de recul ou presque quant à l’utilisation du CBD à long terme pour les malades de Parkinson. Il est donc très compliqué de forger un avis objectif sur la question. Néanmoins, quelques études existent et ont mis en évidence des résultats intéressants. Les résultats sont néanmoins à nuancer et devront encore être confirmés à grande échelle puisque les groupes étudiés sont généralement de très petite taille.
CBD et Parkinson : l’avis des spécialistes
- Tremblements: typiques de Parkinson et parfois empirés par les traitements, les tremblements pourraient être diminués par la consommation de CBD. C’est en tout cas la conclusion d’une (petite) étude menée en 1986 déjà . À haute dose pourtant (>300 mg/jour), le CBD pourrait à nouveau empirer les tremblements.
- Psychose : une étude de 2009 a montré une diminution significative des symptômes psychotiques liés à Parkinson chez des patients traités au CBD souffrant de Parkinson. Aucun effet secondaire n’a par ailleurs été constaté.
- Qualité de vie : une étude de 2014 a enfin évoqué un possible effet positif du CBD chez les patients atteints de Parkinson sans comorbidité psychiatrique, avançant des résultats significativement différents de ceux obtenus sous placebo. Encore une fois, l’échantillon reste malheureusement trop petit pour en dire plus.
Prendre de l’huile de CBD dans le cadre de Parkinson
L’huile CBD est sans nul doute l’un des produits dérivés du cannabidiol les plus pratiques à utiliser et à doser. Disponible en flacon ou en gélules, elle peut facilement s’avaler, même si la personne est dérangée par des tremblements. Si vous considérez la consommation de CBD dans le cadre de la maladie de Parkinson, il est cependant bon de répéter que l’action directe du cannabinoïde sur la maladie n’a à ce jour pas été prouvée. Les nombreuses qualités du CBD semblent par contre adaptées à la réduction de certains des symptômes directs de la maladie comme de certains effets secondaires de ses traitements conventionnels.
Le CBD doit donc être considéré pour ce qu’il est : pas un traitement, mais un espoir de retrouver, sans risque connu et à moindre frais, un meilleur confort de vie au quotidien. Avant de vous lancer, demandez systématiquement l’avis d’un médecin spécialiste de Parkinson. Il saura vous conseiller, vous aider à trouver le dosage approprié et prévenir les risques d’interaction médicamenteuse avec un éventuel traitement déjà en place. Il est en effet conseillé de ne pas prendre de CBD en même temps que des médicaments. Espacer les prises est donc le minimum à respecter.
Quelle dose de CBD pour les parkinsoniens ?
Réponse de normand sans doute, mais néanmoins honnête : cela dépend. Tout d’abord parce que nous réagissons tous différemment au CBD (pour des raisons génétiques comme environnementales). Ensuite parce qu’une dose de CBD peut suffire à un malade de Parkinson à un stade relativement précoce de la maladie, mais pas à un autre, plus avancé dans son évolution. En attendant des recommandations officielles, trouver le dosage idéal nécessite donc de tâtonner jusqu’à trouver le bon.
La FFGP (Fédération française des groupements de parkinsoniens) recommande néanmoins des doses relativement élevées, comme pour des maladies voisines dont la sclérose en plaques. Pour un individu de 60 kilogrammes, cela représente une dose quotidienne comprise entre 14 et 75 milligrammes. Pour une personne de 80 kilogrammes, le dosage augmente entre 17 et 105 milligrammes.
Il est dans tous les cas recommandé de commencer par le dosage le plus faible et d’être constant : les effets peuvent mettre plusieurs jours/semaines avant de réellement s’installer. S’ils ne sont pas suffisamment marqués, il est alors temps d’augmenter petit à petit jusqu’à atteindre les effets escomptés. Dans tous les cas, il est recommandé de consulter le médecin traitant afin de vérifier que la prise de CBD n’entrave pas le traitement conventionnel.
Rédacteur en chef spécialisé en CBD
Julien, né le 17 juillet 1978 en région Parisienne, est un éminent rédacteur et expert dans le domaine des produits à base de CBD. Suite à ses études en biologie et en médecine alternative, Julien a développé une passion pour les remèdes naturels, dont le CBD. En 2022, il intègre l’équipe du site Weedy.fr en qualité d’expert et de contributeur régulier. Grâce à son expertise scientifique et une écriture claire, Julien aide à démystifier les aspects complexes du CBD, tout en mettant en lumière ses bienfaits et applications potentielles à travers ses articles et participations à des conférences.