Mettons tout de suite fin à un suspense intenable. Il n’existe qu’un seul et unique moyen de ne pas se faire contrôler positif au THC : ne pas consommer de marijuana ou, plus généralement de produit dérivé du cannabis contenant du THC. Comment ça, cela n’aide pas ?
Plaisanterie mise à part, toutes les solutions pour éliminer le THC rapidement ne sont que des moyens de réduire plus ou moins la période durant laquelle le tétrahydrocannabinol est traçable dans la salive, les urines ou le sang. Aucune n’est donc garantie, et peut d’ailleurs être plus ou moins efficace selon les individus. Elles existent néanmoins et nous allons vous en parler en détail dans ce guide.
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ToggleComment éliminer le THC du corps ?
Certains plaideront évidemment que le THC est illégal et que, par conséquent, si on en consomme tout de même, c’est à nos risques et périls. Et tant pis si un test de dépistage revient positif, on était prévenu. N’empêche que consommer du THC n’est pas illégal partout. C’est même tout le contraire puisque de plus en plus de pays l’autorisent, ou en tout cas ne le pénalisent plus, y compris pour une consommation à des fins récréatives.
Au retour d’un voyage outre-Atlantique ou après un week-end brumeux à Amsterdam, vous pouvez être dans votre bon droit et toujours avoir quelques molécules de THC qui se baladent dans le corps. Si d’aventure vous veniez à être contrôlé, vous risqueriez donc d’avoir des problèmes (voir la liste d’amendes et autres sanctions). Le risque est cependant plus ou moins important selon la sauce à laquelle vous allez être mangé. En effet, la molécule de THC reste différemment traçable selon le test pratiqué. Ou plutôt, selon la partie du corps concernée. Chaque test implique donc une détox de THC plus ou moins longue.
Dépistage du THC : quel test pour quelle situation ?
Test de dépistage au THC (et/ou THCA) |
Durée de traçabilité |
Situation |
Salive | Environ 10 heures (jusqu’à 24h pour les consommateurs réguliers) | Contrôle de police de routine |
Sang | 3 à 4 jours en moyenne, plus pour les gros consommateurs | Confirme un test salivaire positif (il existe des faux-positifs) |
Urine | Quelques jours (3 à 5) pour un consommateur occasionnel, jusqu’à plusieurs semaines pour un gros consommateur | Implication dans un accident de la route impliquant la consommation d’alcool ou la prise de stupéfiants, contrôle pour récupérer son permis de conduire après contrôle positif au cannabis, certains emplois |
Cheveux | Plusieurs mois à années : le THC reste piégé dans les fibres capillaires | Responsabilité dans un accident grave, enquête judiciaire |
Vous voulez en savoir plus ? Notre guide dédié vous explique en détail combien de temps le THC reste dans l’organisme.
Facteurs influençant la durée durant laquelle le THC est traçable
Nous l’évoquions en introduction, nous ne « stockons » pas tous le THC de la même manière. Un certain nombre de facteurs peuvent encourager ou au contraire empêcher notre organisme de l’éliminer rapidement.
- Capital génétique,
- Corpulence,
- Puissance du cannabis consommé,
- Quantité consommée,
- Fréquence de consommation,
- Type de métabolisme,
- Niveau d’hydratation,
- Pourcentage de cellules adipeuses (le « gras » dans notre corps).
Maintenant que l’on a toutes les données en main pour connaître les risques et la durée durant laquelle il est raisonnable de s’inquiéter d’un test de dépistage, place au concret : comment éliminer le THC rapidement des différentes zones de notre organisme dans lesquelles il aime se planquer ! Commençons par le test le plus fréquent : le test salivaire.
Détox THC : passer négatif au test salivaire (THC/THC-A)
Internet regorge de trucs et astuces permettant d’éliminer le THC de votre salive plus rapidement. Certains ne sont que des légendes urbaines, d’autres procurent des résultats mitigés. Le meilleur conseil que nous pouvons vous donner est donc tout simplement de vous procurer des autotests et, en cas de doute (avant de prendre le volant notamment), de vous tester vous-même. Les autotests sont très simples d’utilisation. Il vous suffit généralement de déposer un peu de salive sur une bandelette spéciale et, une dizaine de minutes plus tard, vous savez si vous êtes encore ou non positif au THC. Basique. Simple.
Peut-on fausser un test salivaire avec du citron (ou autre) ?
L’astuce la plus fréquente évoque l’intérêt de se rincer la bouche au citron, au vinaigre voire de boire des boissons spéciales détox THC (incluant du jus de canneberge, du café, des agrumes). La raison derrière tout cela est que ces boissons détox aident à se débarrasser plus rapidement des métabolites du THC (ce qu’il en reste une fois qu’il est « digéré »). C’est certes probable que cela aide à éliminer plus rapidement le THC de votre salive, néanmoins le problème des tests salivaires est qu’ils sont bien souvent réalisés dans le cadre de contrôles de routine. Donc par définition pas prévus. Vous balader avec un kilo de citrons dans la voiture risque d’avoir l’air louche…
Attention également à ne pas vous faire prendre à votre propre piège. De nos jours, ces mêmes astuces sont utilisées par certains ados en mal d’école buissonnière pour fausser leurs tests covid. Pourquoi ? Tout simplement parce que les tests de dépistage sont sensibles à l’acidité. Comprenez, l’acidité peut rendre un test… positif.
Les sprays buccaux “anti THC” fonctionnent-ils ?
Certaines marques commercialisent depuis quelques temps des sprays buccaux anti-THC, censées débarrasser votre bouche de toute trace de votre délit. En fait, ces sprays utilisent des principes actifs capables de désinfecter la bouche en profondeur, principalement en capturant les toxines laissées dans la bouche par le cannabis. En gros, vous recouvrez l’intérieur de votre bouche d’acides gras qui vous débarrassent des traces de THC. Encore faut-il avoir le temps d’en mettre avant un test…
Dans tous les cas, les sprays buccaux anti-THC ne sont pas un moyen sûr de conduire sous l’emprise de cannabis ! Ils n’altèrent pas ses effets, mais se contentent de vous aider à passer négatif à un test salivaire au THC. À utiliser à vos risques et périls donc !
Comment éliminer le THC dans le sang/ dans l’urine rapidement ?
Pour confirmer un test de salive ou lorsque la suspicion ne survient pas le jour-même de la consommation, le test salivaire est remplacé ou complété d’un test sanguin ou d’une analyse d’urine. La prise de sang permet dans ce cas de remonter plus loin dans le temps, et l’analyse d’urine encore plus. Là encore, si vous êtes pris sur le fait, éliminer le THC suffisamment rapidement pour un test négatif s’avère compliqué. Dans le cas où la prise de sang est planifiée, vous pouvez néanmoins essayer l’une des méthodes suivantes. Toutes comportent néanmoins leurs limites et restent des « remèdes de grands-mères » qui peuvent fonctionner… ou pas.
Boire de l’eau, beaucoup d’eau
S’hydrater un maximum est la base de ce que l’on appelle la technique de la dilution. Elle consiste tout simplement à diluer suffisamment l’urine pour que le taux de métabolites soit inférieur à 50 ng/ml, la quantité généralement suffisante pour rendre un test positif. Deux heures avant le test, buvez au moins un verre d’eau toutes les 15 minutes, jusqu’à avoir bu au moins un litre. Assurez-vous également d’uriner pendant que vous buvez afin de « vider » l’urine non diluée. Au moment de passer le test, commencez à uriner dans les WC puis remplissez votre échantillon. Cela ne permet en aucun cas d’éliminer le THC, mais contribue à diluer suffisamment votre urine pour espérer un test négatif. Ne buvez pas non plus des litres et des litres d’eau : non seulement vous risquez de devoir repasser un test si votre urine est trop claire, mais c’est en plus dangereux pour la santé !
Adapter son alimentation
En plus d’une bonne hydratation, un régime alimentaire spécifique peut vous aider à éliminer le THC. Les tests d’urine modernes recherchent par exemple la présence de créatinine : s’il n’y en a pas, vous avez probablement dilué votre urine, petit tricheur. Manger beaucoup de viande rouge la veille d’un test peut donc aider à ne pas découvrir la supercherie. Certains compléments alimentaires, notamment ceux riches en zinc ou en charbon actif pourraient aussi aider à éliminer le THC plus rapidement. Attention néanmoins à ne pas prendre des compléments au hasard, surtout si vous prenez un quelconque traitement. Le bon réflexe est alors de parler à un médecin ou, a minima, à un pharmacien.
Faire du sport : fausse bonne idée ?
Transpirer du THC n’est rien de plus qu’une légende urbaine. À long terme, l’activité physique aide à éliminer les graisses, qui stockent les métabolites du THC. À court terme cependant, l’activité physique entraîne la décomposition des graisses afin de produire de l’énergie. Résultat des courses, le THC est libéré dans le sang et augmente le risque d’un test positif !
Pour résumer : être négatif à un test de dépistage THC
En résumé, les solutions miracles n’existent pas. Si vous savez à l’avance que vous allez être soumis à un test de dépistage et que vous êtes consommateur de cannabis THC :
- Arrêtez de consommer du THC aussi tôt que possible.
- Dans la mesure du possible, passez votre test le plus tard possible.
- Ne vous rasez pas la tête et ne dépensez pas toutes vos économies en produits détox de THC. Non seulement le résultat n’est pas garanti, mais en plus certains revendeurs n’hésitent pas à vendre des produits inutiles (lorsqu’ils ne sont pas nocifs) pour se faire de l’argent.
- Ayez une alimentation équilibrée et hydratez-vous correctement. Avec ou sans test en prévision, il s’agit d’un bon conseil général qui ne fera de mal à personne.
Prendre le problème à la racine : éliminer le THC du cannabis ?
Il existe, grâce à l’hybridation du cannabis, de plus en plus de variétés légales. Selon les lois européennes, cela signifie qu’elles n’excèdent pas 0,3% de THC. Néanmoins, il y fallu plusieurs millénaires d’utilisation de la plante avant de s’intéresser au cannabis sans THC, il en existe par conséquent des centaines, voire des milliers de variété plus ou moins largement cultivées et consommées qui ne sont donc pas près de disparaître.
De plus, le nombre de pays qui légalisent, dépénalisent et s’interrogent sur l’intérêt de proposer des législations plus souples quant au cannabis et ses usages est de plus en plus important. Il est ainsi parfaitement légal en Uruguay, au Canada et dans de plus en plus d’états aux États-Unis, la Californie y faisant souvent figure de pionnier. Dans d’autres, comme au Portugal, en Espagne ou au Luxembourg, si une légalisation en bonne et due forme de sa consommation n’est pas (encore) effective, sa criminalisation a depuis longtemps disparu.
Ajoutons enfin à cela que le cannabis thérapeutique est une réalité dans de nombreux pays est une piste sérieusement évoquée dans encore plus d’états, y compris en France où la marijuana continue d’être criminalisée et plutôt sévèrement sanctionnée, même pour les consommateurs. Des essais cliniques sont ainsi en cours à l’échelle nationale pour, à terme, autoriser le cannabis médical dans des cas précis.
En tant que consommateur, il est donc de plus en plus facile non seulement de se procurer du cannabis avec du THC, mais en plus de le faire légalement. Un monde dénué de cannabis riche en THC est donc loin d’être une réalité.
Pour conclure : et si on passait au cannabis sans THC ?
Si le THC continue d’être interdit en France et dans de nombreux autres pays d’Europe, ce n’est pas le cas du cannabis en général. En tout cas pas sous toutes ses formes. Le cannabis CBD est en effet tout à fait légal et, s’il est consommé intelligemment, il ne suffira pas à rendre un test positif. À Weedy.fr, nous sélectionnons au jour le jour les meilleurs dérivés du cannabis légal. Fleurs CBD, huiles CBD, résine CBD, produits de vape CBD : nous avons tout pour vous aider à garder l’esprit clair et l’esprit serein !
Rédacteur en chef spécialisé en CBD
Julien, né le 17 juillet 1978 en région Parisienne, est un éminent rédacteur et expert dans le domaine des produits à base de CBD. Suite à ses études en biologie et en médecine alternative, Julien a développé une passion pour les remèdes naturels, dont le CBD. En 2022, il intègre l’équipe du site Weedy.fr en qualité d’expert et de contributeur régulier. Grâce à son expertise scientifique et une écriture claire, Julien aide à démystifier les aspects complexes du CBD, tout en mettant en lumière ses bienfaits et applications potentielles à travers ses articles et participations à des conférences.