Il existe une différence très nette au niveau des effets provoqués par la marijuana riche en THC et le cannabis légal, riche en CBD et au taux de THC très contrôlé. La différence légale est également frappante : la première est considérée comme stupéfiante lorsque le second est tout à fait légal à la culture, la commercialisation et la consommation.
Là où la différence est imperceptible est au niveau du produit physique : un sachet de weed oublié au fond d’une poche a toujours le même aspect, quelle que soit sa teneur en cannabinoïdes.
Comment alors faire face à un contrôle de police alors qu’on possède simplement du CBD et n’a rien à se reprocher ? Comment surtout prendre ses précautions et aborder avec sérénité le test salivaire après consommation de CBD ? C’est notre sujet du jour.
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ToggleLe CBD peut-il être détecté en cas de test salivaire ?
Réponse courte : non.
Il ne s’agit pas là d’un problème technique qui ferait que le CBD est indétectable dans le corps humain, mais tout simplement qu’il n’est pas recherché lors des contrôles de sécurité routière, ayant dans l’extrême majorité des cas recours au test salivaire. Souvenez-vous, en France comme dans le reste de l’Europe, le THC est le seul cannabinoïde considéré comme un stupéfiant. Son taux dans les plants de chanvre industriel exploités au sein de l’Union européenne (UE) est ainsi limité à 0,3% de THC.
La première bonne nouvelle est donc que l’ensemble des produits vendus sur des sites renommés comme Weedy.fr sont parfaitement légaux, et ce quel que soit leur taux de CBD. Ils ne devraient donc vous poser aucun problème légal. Pour autant, il est bon de savoir à quoi vous attendre et prendre quelques précautions d’usage.
Pour autant, en termes de sécurité routière, c’est tolérance zéro. En cas de doute, ou tout simplement de contrôle inopiné, la moindre trace de THC est capable de rendre un test salivaire positif. Si vous venez de consommer un produit à spectre complet, n’incluant ne serait-ce que des traces de THC, vous prenez donc le risque d’être contrôlé positif… mais pas au CBD ! Il se pourrait cependant que ce risque disparaisse bientôt, avec l’annonce, à l’automne 2020, de la stabilisation d’une première variété de cannabis sans aucune trace de THC : la Cannabis America.
Quels sont les risques d’un contrôle de police en possession de CBD ?
Le CBD étant légal, vous avez tout à fait le droit d’en acheter et donc de posséder des produits qui en contiennent. C’est vrai pour le produit non transformé (fleurs de CBD et infusions de chanvre), simplement extrait (pollen, wax et cristaux), mais aussi ceux où il est utilisé comme un ingrédient parmi d’autres (cosmétiques, compléments alimentaires). Il est cependant beaucoup plus facile de prouver la composition d’un tube de crème au CBD sur lequel est inscrite la liste d’ingrédients et la teneur en cannabinoïdes que d’expliquer que ce sachet de têtes sans étiquette ne contient aucune substance illégale…
En cas de doute, vous avez en effet de grandes chances de voir la police ou la douane exiger que vous passiez un test salivaire (potentiellement suivi d’un test sanguin) et confisquer votre marchandise jusqu’à preuve qu’elle ne contient aucune substance illégale. Le risque est donc moindre, mais suffisamment embêtant et chronophage pour ne pas le prendre.
Si vous vous déplacez avec vos produits au CBD, conservez donc avec vous emballages et notices d’utilisation.
Contrôle de police après consommation de cannabis CBD
La consommation est un cas légèrement différent puisque le mode de prise peut changer le déroulement de votre contrôle de routine. En effet, bien que certaines variétés de cannabis soient considérées comme légales du fait de leur faible teneur en THC, leurs fleurs ne sont pas pour autant destinées à être fumées. Techniquement, vous pouvez donc tout à fait posséder des fleurs de CBD, mais ne pouvez pas les fumer en joint, et surtout pas en public !
Si vous avez par contre pris de l’huile de CBD ou une infusion détente, vous de devriez pas avoir de problème. Gardez cependant en tête que, même si le CBD ne provoque pas d’effets planants et de procure pas d’effets secondaires notoires connus, il agit sur votre organisme et peut donc légèrement altérer votre comportement. Il est donc vivement recommandé de ne pas prendre le volant directement après sa consommation !
En cas de contrôle en possession ou suite à une consommation de cannabis, et s’il existe un doute quant à la nature des produits concernés, les autorités décideront certainement de vous faire passer un test de dépistage, qui devrait suffire à vous disculper aux yeux de la loi.
Quels tests de dépistage du cannabis pour quels risques ?
Bonne nouvelle : seuls le THC et le THCA sont recherchés dans les tests de dépistage, quels qu’ils soient ! Si votre produit ne contient que du cannabidiol, vous pouvez donc avoir l’esprit tranquille en attendant les résultats. Gardez cependant en tête que le taux maximal de THC autorisé concerne la plante et non le produit commercialisé ! Vérifiez toujours la composition de vos produits avant utilisation, et assurez-vous de passer par un revendeur sérieux, tel Weedy.fr.
CBD et test salivaire
Simple et rapide, le test salivaire est le plus couramment pratiqué dans le cadre de contrôles de sécurité routière. Il ne détecte le THC que quelques heures après sa consommation. En moyenne, 4 à 6 heures devraient suffire à obtenir un test salivaire négatif. La consommation rapprochée de plusieurs joints peut cependant sensiblement rallonger ce temps, et les durées indiquées ici comme ailleurs sur le web ne sont que des indications et par conséquent pas à prendre littéralement : elles n’offrent aucune garantie.
Attention également si vous souhaitez vous procurer un autotest salivaire afin de ne prendre aucun risque (pour vous comme les autres) et avoir l’esprit tranquille. Nombre d’entre eux ne recherchent que le THCA, présent en très faible quantité dans la salive puisque la combustion entraîne sa transformation en THC. De nombreux autotests peuvent ainsi s’avérer négatifs alors qu’un test salivaire de la police pourrait, au même moment, être positif.
Vous n’avez donc pas à vous inquiéter en cas de test salivaire avec du CBD.
Urine, sang : les autres tests de dépistage
- Test urinaire: il permet de remonter très loin dans le temps (jusqu’à deux mois), mais n’est que rarement pratiqué pour un simple contrôle de routine.
- Prise de sang: elle confirme généralement les tests salivaires grâce à une plus grande précision.
- Test capillaire: peut-être le plus précis et celui permettant de remonter le plus loin dans le temps. Peu de risques cependant de devoir en passer un si vous disposez de l’emballage de votre produit au CBD.
Test salivaire et CBD : astuces pour rester négatif
Privilégiez les extraits de CBD aux produits bruts
Même légale, une fleur CBD contient toujours une certaine quantité, même infime, de THC. Le taux légal a longtemps été de 0,3% au sein de l’Union européenne. C’est peu, mais ce n’est pas rien. Si vous venez de consommer votre cannabis légal et vous faites contrôler, il y a un risque pour que le test salivaire s’avère positif. Plutôt que d’utiliser des fleurs, du pollen ou de la résine, privilégiez plutôt l’huile CBD ou d’autres produits pour lesquels il est possible de garantir l’absence de THC.
Évitez de prendre le volant après avoir consommé du CBD
La plupart des tests de routine sont effectués dans le cadre de la sécurité routière. Si vous préférez les fleurs à l’huile, vous pouvez par conséquent largement réduire le risque de test salivaire en espaçant au maximum la consommation de cannabis CBD et la prise du volant. Même si conduire sous CBD n’est pas interdit, il est de plus recommandé de prendre ses précautions afin d’éviter tout risque d’effet de somnolence au volant.
Conservez les tickets de caisse
Ne vous méprenez pas, nous ne disons pas qu’un ticket de caisse au fond d’une poche aide à passer avec succès un test salivaire. Néanmoins, nous l’évoquions en début d’article, le cannabidiol et la marijuana ne peuvent pas se distinguer à l’œil nu. Une preuve d’achat vous aidera à prouver votre bonne foi en cas de contrôle.
Si, malgré tous ces conseils, votre test salivaire s’avère positif, deux options sont possibles : vous avez effectivement consommé du cannabis contenant du THC (volontairement ou non) ou vous faites partie des malchanceux qui tombent sur un faux positif. Afin de s’en assurer, les forces de police confirment systématiquement un test positif avec une prise de sang, voire avec un test urinaire.
Test urinaire : quand le risque-t-on et quels risques en cas de consommation de CBD ?
Contrairement au test salivaire qui est le plus courant et peut être réalisé de façon aléatoire lors d’un contrôle de sécurité routière de routine, le test urinaire de recherche de cannabis est beaucoup moins fréquent. Il faut dire qu’il permet de remonter à plusieurs jours : jusqu’à une semaine pour un consommateur moyen, plusieurs semaines ou plus pour les gros consommateurs. Pourtant, si la consommation est aussi ancienne, elle ne présente plus de danger pour autrui puisque les effets des cannabinoïdes sont alors dissipés. Conséquence logique, elle n’intéresse plus l’agent de police qui réalise son contrôle de routine dans le but d’éviter les accidents de la route.
Le test urinaire est donc la plupart du temps seulement envisagé dans un cadre médico-légal, comme un accident de la route, la suspicion d’usage de stupéfiants ou encore dans le cadre professionnel, auquel cas la médecine du travail peut y avoir recours. Il faut également rappeler qu’un test urinaire de dépistage du cannabis utilise, comme le test salivaire, le THC (et le THCA) comme marqueur.
Ainsi, si vous ne consommez que du cannabis CBD légal, non seulement vous avez peu de risque de devoir vous confronter à un test urinaire, mais en plus, si le taux de THC est strictement contrôlé (il devrait l’être), le résultat devrait être négatif.
Combien de temps le CBD reste-t-il détectable ?
Les chiffres avancés par les experts du secteur cannabique varient. Il faut dire que tout le monde ne réagit pas de la même manière aux différents cannabinoïdes, dont la puissance des effets peut varier en fonction de critères aussi divers que la corpulence, l’état de fatigue, le genre ou l’état de santé général. Néanmoins, il semble sûr d’affirmer que la molécule de cannabidiol est traçable plusieurs jours après sa consommation. Pour ce qui est des effets, ils sont bien évidemment plus courts et durent au plus quelques heures (deux à huit selon les individus et la quantité ingérée).
Et pour le cannabis issu du marché noir ?
Dans le cas d’un joint contenant du THC, les conclusions sont toutes autres. Les effets dureraient ainsi en moyenne 8 heures chez un consommateur régulier de cannabis, mais jusqu’à 13 heures chez un consommateur occasionnel. Pourtant, cinq heures après avoir consommé du cannabis, seul un conducteur sur deux est testé positif aux tests salivaires ! Le THC reste donc dans l’organisme relativement longtemps, mais ses traces ne sont pas détectables par tous les tests.
Possession et consommation de cannabis THC : rappel de la loi
Terminons tout de même par rappeler les risques en cas de contrôle en possession ou en pleine consommation de marijuana. En effet, en France le cannabis THC est toujours globalement très mal perçu et largement pénalisé, alors que la plupart des autres pays européens affichent une certaine tolérance, même s’ils sont nombreux à ne pas encore avoir modifié leurs lois. Un paradoxe lorsque l’on sait que les français s’imposent au niveau européens comme les plus gros consommateurs de cannabis THC. Pas moins de 45% des adultes en auraient en effet déjà consommé, et nous parlons ici de la version illégale.
Le THC, principal cannabinoïde présent dans la marijuana, est donc considéré comme un stupéfiant, et la consommation de stupéfiants est un délit, généralement condamné d’une amende forfaitaire. Présentée par le Premier Ministre Jean Castex en juillet 2020 et appliquée depuis septembre de la même année, l’amende actuelle s’élève à 200 euros et a bénéficié d’une extension des compétences de la police municipale. Elle peut donc être donnée indifféremment par un policier ou un gendarme.
Payée dans les 15 jours après l’infraction, elle est minorée à 150 euros. Elle est par contre majorée à 450€ au-delà de 10 jours. En cas de non-paiement, c’est le tribunal correctionnel qui est chargé de géré l’affaire, pour une peine maximale d’un an de prison et 3750€ d’amende. Des chiffres importants, surtout en considérant que nous ne parlons que d’usage personnel (moins de 100 grammes) et que le cannabis THC est ici logé à la même enseigne que n’importe autre substance… et donc que de drogues aussi puissantes que la cocaïne !
Tests de sécurité routière
Si vous passez un test salivaire de sécurité routière et qu’il s’avère positif au THC, vous perdez automatiquement six points sur votre permis de conduire. Et si vous êtes en conduite accompagnée ? C’est votre accompagnateur qui voit la moitié de son permis de conduire disparaître sous ses yeux. De quoi être au moins privé de sorties et de vacances pour quelques générations !
En plus de cette formalité administrative, la loi prévoit des peines supplémentaires, en fonction de la gravité de l’infraction :
- Jusqu’à deux ans de prison et 4500€ d’amende, notamment si vous refusez le test (la peine d’emprisonnement comme l’amende sont majorées en cas de consommation d’alcool et/ou d’implication dans un accident),
- Suspension ou annulation du permis de conduire,
- Obligation de participer à un stage de sensibilisation à la sécurité routière ou à l’usage de stupéfiants.
Pour conclure : consommer du CBD et adopter une conduite responsable
Par conduite, ne vous méprenez pas, nous parlons ici de comportement et non de façon de tourner le volant. En cas de consommation de cannabis, quel qu’il soit, il est en effet préférable et fortement recommandé de ne pas prendre le volant juste après la prise.
Entre les risques de ne pas connaître la composition exacte d’un produit dérivé du chanvre, de potentielles traces de THC détectées par les tests et tout simplement le désir d’éviter tout quiproquo avec les forces de l’ordre qui pourraient ne pas croire que vos têtes sont 100% légales, mieux vaut tout simplement éviter de consommer du CBD juste avant de conduire. Il va également de soi qu’au volant, la seule chose sur laquelle nous devons nous concentrer est la conduite. Consommer du CBD pendant la conduite est donc tout autant déconseillé.
Prenez soin de vous et des autres et, lorsque vous n’êtes pas au volant, profitez d’un instant de détente intense grâce aux infusions de chanvre et autres produits relaxants de la boutique Weedy.fr !
Rédacteur en chef spécialisé en CBD
Julien, né le 17 juillet 1978 en région Parisienne, est un éminent rédacteur et expert dans le domaine des produits à base de CBD. Suite à ses études en biologie et en médecine alternative, Julien a développé une passion pour les remèdes naturels, dont le CBD. En 2022, il intègre l’équipe du site Weedy.fr en qualité d’expert et de contributeur régulier. Grâce à son expertise scientifique et une écriture claire, Julien aide à démystifier les aspects complexes du CBD, tout en mettant en lumière ses bienfaits et applications potentielles à travers ses articles et participations à des conférences.