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Combien de temps le THC reste-t-il dans l’organisme ?

Ce n’est un secret pour personne, le THC est considéré comme un stupéfiant en France comme dans la plupart des autres pays. Pour autant, l’Union européenne considère comme parfaitement légaux tout produit dérivé contenant une quantité de THC minime. Techniquement, il est donc possible de consommer du THC en toute légalité… mais pas de se faire détecter avec une quantité, aussi réduite soit-elle, dans le sang, la salive ou les urines. Une question de taille se pose alors : combien de temps le THC reste-t-il dans l’organisme (sang, salive ou encore urine) ? L’équipe de Weedy.fr vous indique les durées moyennes auxquelles il est détectable, en fonction des différents tests de dépistage et de vos habitudes de consommation.

Autre solution, vous pouvez aussi vous tourner vers le Cannabis America, totalement dépourvu de THC.

THC et THC-COOH : deux molécules détectables à des moments différents

Composition chimique de la molécule de THC
Composition chimique de la molécule de THC

Lorsque l’on parle de tests de dépistage à la consommation de cannabis, on parle, de façon un peu simpliste, de recherche de THC, la molécule psychoactive et addictive de la plante. Pourtant, deux substances sont systématiquement recherchées :

  • THC, ou delta-9-tétrahydrocannabinol : un cannabinoïde présent dans le plant de cannabis. Après consommation, il se transmet via le système sanguin jusqu’au cerveau, puis dans le reste du corps.
  • THC-COOH, ou 11-nor-9-carboxy-tétrahydrocannabinol: le THC-COOH est un métabolite secondaire du THC, une petite molécule issue de la « digestion » du THC par le foie.

Bien que non-psychoactif, le THC-COOH reste plus longtemps dans l’organisme que le THC. Il permet donc de déterminer pendant un laps de temps plus important si un individu a consommé ou non du cannabis au cours des heures, jours ou semaines précédents, selon les méthodes de dépistage. Les tests se concentrent donc davantage sur cette molécule que sur le cannabinoïde sous sa forme originelle.

Différents tests de détection du THC dans l’organisme

La prise de cannabis reste plus longtemps détectable dans le sang que la salive
La prise de cannabis reste plus longtemps détectable dans le sang que la salive

Le THC et le THC-COOH sont stockés différemment par différentes parties du corps. Il existe par conséquent plusieurs méthodes de dépistage, testant la salive, le sang, les urines et même les cheveux. Tous n’offrent ni la même fiabilité ni le même temps de réaction. Le type de test utilisé va donc principalement dépendre de la situation dans laquelle il est effectué et ce qu’il cherche à démontrer (simple prise, implication dans un accident, etc.). Quel que soit le test utilisé, les risques en cas de contrôle restent les mêmes.

Tests salivaires : combien de temps reste le THC dans la salive ?

Les tests salivaires sont les plus fréquents puisqu’utilisés à grande échelle lors des contrôles de sécurité routière. En cas de contrôle au volant, c’est donc dans un premier temps un test salivaire qui sera pratiqué. Selon Drogues info service, le service national d’information et prévention sur les drogues et dépendances, le THC est détectable 6 à 8 heures dans la salive d’un utilisateur occasionnel. En cas d’utilisation régulière, la durée augmente par contre à 24 heures et plafonne à huit jours en cas d’usage intensif et quotidien.

À titre indicatif, on peut considérer (toujours selon Drogues info service) qu’un consommateur occasionnel ne fume pas plus de neuf fois par an, lorsqu’un consommateur régulier prend du cannabis au maximum 10 fois par mois. Au-delà, on parle déjà de « gros consommateur » et donc de personne pour qui le THC reste dans la salive plus longtemps que les 24 heures indiquées. Du moins en théorie. Là encore, la durée réelle dépend assez largement de l’individu lui-même (capital génétique, corpulence, habitudes de consommation, etc.).

Les tests salivaires de détection du THC (et THC-COOH) ont l’avantage d’être rapides et non-invasifs. Leur fiabilité est pourtant discutable, notamment à cause de faux positifs. En cas de contrôle positif, il faudra donc encore subir un test sanguin avant d’être fixé sur son sort.

THC dans le sang : combien de temps le THC reste dans le sang ?

Les tests sanguins constituent généralement la phase 2 d’un contrôle de dépistage. Ils sont également préférés par les commissions médicales de récupération du permis de conduire. Ils sont en effet beaucoup plus fiables que les tests salivaires et permettent de tracer une consommation plus ancienne. Le THC ou le THC-COOH restent ainsi présents dans le sang jusqu’à 72h pour un utilisateur occasionnel, et plus d’un mois pour une consommation intensive.

Ces chiffres ont de quoi effrayer puisqu’un consommateur occasionnel ne présente a priori pas de danger pour autrui deux ou trois jours après avoir consommé du THC, mais peut toujours se faire contrôler positif. Internet regorge donc de trucs de grand-mères pour limiter le temps durant lequel le THC reste dans le sang ou les urines. Certains préconisent ainsi de faire beaucoup de sport, de boire de grosses quantités d’eau ou encore du jus de canneberge. Jusqu’à présent, aucune étude sérieuse n’a cependant permis de confirmer qu’une quelconque technique puisse réellement accélérer l’élimination du THC par le corps.

THC dans les urines : combien de temps le cannabis reste dans l’urine ?

Les tests urinaires permettent de remonter un peu plus encore dans le temps. Le THC-COOH reste ainsi dans les urines 3 à 5 jours en cas d’utilisation occasionnelle et 30 à 70 jours pour un usage régulier ! Les tests urinaires ne sont pourtant pas les plus courants, et généralement seulement envisagés en cas d’implication dans un accident de la route ou tout autre problème engageant la responsabilité légale de l’individu.

Voici, en moyenne, combien de temps le cannabis reste dans l’urine en cas de :

  • Consommation occasionnelle : 3 à 5 jours.
  • Environ un jour sur deux : 10 à 20 jours.
  • Environ une fois par jour : 30 à 45 jours.
  • Consommation intensive (plusieurs fois par jour) : jusqu’à 70 jours.

Analyse de cheveux

Les cheveux sont de véritables journaux intimes de nos consommations. Ils gardent en effet des traces de la plupart des substances chimiques auxquelles nous nous exposons. C’est vrai pour le THC, mais également pour certains médicaments et métaux lourds. Permettant de remonter aussi loin que l’âge de nos fibres capillaires le permet, il implique un test en laboratoire poussé qui n’est réalisé que dans des cas bien précis, notamment en cas d’autopsie si l’individu a été impliqué dans une affaire légale. Ce peut notamment être le cas s’il existe un doute quant à son implication dans un accident de la route.

Pour conclure : durée du THC dans l’organisme, les chiffres clés

Fumer du THC reste lourdement puni par la loi française
Fumer du THC reste lourdement puni par la loi française

La présence du THC dans l’organisme est donc dans tous les cas de courte durée, avec une détection seulement possible dans les heures qui suivent sa consommation. En l’assimilant, notre organisme garde par contre des traces sous la forme de molécules de THC-COOH. Ce sont elles qui sont principalement recherchées par les différents tests de dépistage.

En guise de conclusion, voici le résumé des durées de présence du THC-COOH dans l’organisme :

  • Effets psychotropes: jusqu’à 12 heures, même si les effets du cannabis ne sont pas les mêmes chez tous les individus.
  • Test salivaire: une dizaine d’heures (jusqu’à 24 heures pour les consommateurs réguliers, plus pour les très grosses quantités), mais n’est pas particulièrement fiable, notamment en raison de faux positifs.
  • Dépistage sanguin: 3 ou 4 jours avant élimination complète, mais potentiellement plus en cas de consommation régulière en grande quantité.
  • Dépistage urinaire: 3 à 5 jours pour un consommateur occasionnel, 4 semaines ou plus pour un consommateur fréquent.
  • Test capillaire: plusieurs mois ou années car les traces de THC persistent dans les fibres des cheveux.

Dans tous les cas, la durée exacte pendant laquelle il est possible de détecter du THC reste directement liée à l’individu et ses habitudes de consommation (quantité et fréquence). Mieux vaut donc ne pas se fier aux chiffres moyens pour s’assurer de ne pas être testé positif au THC.

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