Cannabis Diesel : d’origines incontrôlées aux variétés CBD légales

Diesel, pour les néophytes, c’est avant tout un type d’essence. Pour les amateurs éclairés, le mot évoque plutôt un ensemble de souches de cannabis comptant parmi les plus réputées et, bien souvent, les plus fortes. Le développement du secteur cannabique permet aujourd’hui l’arrivée sur le marché légal de variétés de cannabis Diesel riches en CBD. Elles mêlent désormais effets apaisants et arômes typiques des variétés cultes.

Cannabis Diesel : d’où vient-il ?

Trichomes plein de cannabidiol-min
Les propriétés recherchées du Cannabis Diesel dépend largement de leur génétique

Toute variété de cannabis culte repose sa légende sur une belle histoire à raconter. Selon les époques et les souches, elles nous font ainsi voyager sur la côte Ouest américaine des années 1970 (idéalement sous le soleil de Californie), rencontrer des breeders de légende (Sam the Skunkman, les Haze brothers) ou voyager à l’autre bout du monde (et souvent dans les montagnes himalayennes). Il n’en est rien pour la Diesel weed.

En effet, il existe autant d’histoires sur les origines de la cannabis Diesel que de raconteurs. Ses origines, tant géographiques que chronologiques, restent donc parfaitement floues. Pourtant, en croisant les sources, il est possible de piocher ci et là quelques éléments qui se recoupent.

Il semblerait ainsi que la cannabis Diesel originale ait pu voir le jour au début des années 1990 sur la côte Est des États-Unis, après qu’un jeune cultivateur répondant au nom de Chemdog (ou Chemdawg) a par hasard acheté des fleurs d’une variété surprenante lors d’un concert du Grateful Dead. La première Diesel serait ensuite née de différents tests d’hybridation effectués à partir des graines trouvées au fond du paquet.

Le résultat est un hybride à dominance sativa, puisant son énergie dans des parfums de citron, de diesel et de fruits tropicaux. Côté génétique, il semblerait que les rejetons descendent finalement d’une sativa mexicaine et d’une Afghani.

Cannabis Diesel CBD : des variétés légales inspirées des souches historiques

Le marché cannabique moderne sait produire des cannabis Diesel CBD parfaitement légales
Le marché cannabique moderne sait produire des cannabis Diesel CBD parfaitement légales

Dans les années 1990, les Diesel s’achètent avant tout sur le marché noir, parfois sur le parking d’une salle de concert Rock, comme ce fut le cas pour Chemdog. Les intérêts des consommateurs sont alors bien différents d’aujourd’hui : on recherche la variété la plus pure, la plus forte, et si possible affichant le plus fort taux de THC, même si celui-ci est alors bien souvent impossible à doser précisément, si ce n’est par la force des effets procurés.

Aujourd’hui, c’est tout le contraire. Le marché légal est en pleine expansion et un autre cannabinoïde a volé la vedette au psychoactif THC : le cannabidiol, plus connu sous les trois lettres CBD. Il est en effet parfaitement légal et réputé pour ses effets apaisants. Il n’entraîne pas non plus d’effets secondaires notoires connus et, surtout, il n’est responsable d’aucune addiction.

Voir ici : CBD vs THC

En limitant le taux de THC autorisé à 0,3%, la loi européenne entraîne ainsi l’apparition de versions légales des souches cultes. La Diesel weed ne fait pas exception, avec des versions CBD de la NYC Diesel ou de la célèbre Sour D sur laquelle nous revenons dans un instant.

Variétés de cannabis Diesel : les reines de l’attention

Les variétés Diesel sont réputées pour favoriser la concentration
Les variétés Diesel sont réputées pour favoriser la concentration

Le cannabis Diesel s’illustre par un quasi équilibre sativa indica, de l’ordre de 60% pour la sativa, contre 40% pour l’indica. Selon ses sous-variétés, le ratio peut varier, conservant pourtant une tendance claire à favoriser l’attention de ses consommateurs, en les relaxant juste ce qu’il faut tout en procurant la dose d’énergie nécessaire au travail bien fait.

Une Diesel classique active donc les neurones durablement, boostant la créativité et l’activité sur son passage. Au-delà de son odeur significative d’essence, elle fleure également bon les fruits frais, avec des notes d’amertumes typiques d’un bouquet de terpènes rappelant celui des agrumes. Ce côté acide est à double tranchant car il est à la fois celui qui fait revenir de nombreux consommateurs, alors qu’il peut au contraire en surprendre d’autres, tout du moins au début. Le succès mondial et répété au fil des décennies de la cananbis Diesel prouve pourtant que ses arômes constituent l’une de ses plus grandes forces.

D’un point de vue purement botanique, il est également intéressant de préciser que la Diesel weed fleurit plutôt plus rapidement que la moyenne des variétés cannabiques. Robuste et stable, elle supporte aussi bien une culture intérieure qu’extérieur, avec de belles hauteurs atteignant facilement les trois mètres en pleine terre.

Sour Diesel : focus sur la reine des Diesel

Nous ne pourrions aborder l’histoire de la Diesel sans mettre sa variété phare sous le feu des projecteurs. Nous évoquons bien évidemment la Sour Diesel. Sour D ou Sour Deez pour les intimes. N’ayons pas peur de le dire, si la famille Diesel est si connue et reconnue aujourd’hui, la Sour D est loin d’avoir joué un rôle passif dans sa réputation sans cesse grandissante.

Pour comprendre ses origines, il faut remonter à celles de la Diesel originelle. Maintenant que nous connaissons la part d’ombre de son histoire, il semble logique que la génétique exacte de la Sour D soit tout aussi incertaine. Certains affirment qu’elle descend d’un savant mélange de Chemdawg, Super Skunk, Northern Lights et Skunk #1. D’autres préfèrent une version plus simple, consistant à une hybridation entre une Chemdawg 91 et une Super Skunk. Dans tous les cas, sa création est principalement attribuée à un breeder de la côte Est américaine répondant au surnom de AJ.

Essentiellement sativa, la Sour D impose à son entourage son entêtant parfum d’essence, renforcé de non moins affirmés arômes de citron qui embaument allègrement l’air alentour. Une fois les premières impressions dépassées, il est possible d’apprécier des notes plus subtiles, mais néanmoins bien présentes de pin et de musc. Ce parfum puissant quoique complexe est dû à un bouquet de terpènes particulièrement intéressant, principalement composé de limonène (pour le côté citron) et de myrcène. Ce dernier est présent chez de nombreuses végétales. En plus du chanvre, il peut ainsi notamment être extrait d’huiles essentielles de pin, genévrier, menthe ou houblon.

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