Breeder, grower, marketeur : les métiers du cannabis légal

Le marché du cannabis légal est l’un des secteurs industriels se développant le plus rapidement. Une opportunité permise par la légalisation totale ou presque de certains pays (USA et Canada en tête) au cours des dernières années. Avec cette expansion historique, de nombreux métiers du cannabis ont vu le jour ou, en tout cas, se sont démocratisés. Que sont-ils et quelles sont les perspectives de carrière en tant qu’européen ? Weedy vous emmène au pays des growers, breeders et autres marketeurs de la marijuana légale.

L’essor du marché cannabique moderne voit l’apparition de nouveaux métiers
L’essor du marché cannabique moderne voit l’apparition de nouveaux métiers

Marché du cannabis : des métiers inédits

Jusqu’à récemment, les métiers du cannabis ne s’apprenaient pas à l’école. Ils étaient au contraire un long processus de tâtonnement, d’essais et d’échecs, trop souvent limités au marché noir. Aujourd’hui, le Canada et d’autres ont légalisé le cannabis, y compris pour un usage récréatif. De notre côté de l’Atlantique, de plus en plus de pays européens se mettent à sa production.

L’expansion du marché cannabique a alors pour effet secondaire de voir une pléiade de nouveaux métiers débarquer. Certains ne font que spécialiser certaines formations classiques. C’est le cas par exemple des managers ou communicants du secteur. D’autres doivent encore être inventés, et des filières créées. Les growers (cultivateurs) et breeders (cultivateurs en charge de l’hybridation des variétés existantes) sont alors plus spécialement concernés.

Dans tous les cas, chacun de ces métiers du cannabis légal s’avère bien plus sérieux qu’on ne pourrait le penser au premier abord, avec des lieux de travail aussi divers que respectables :

  • Dispensaires et autres boutiques physiques,
  • Boutiques en ligne,
  • Fermes de cannabis light,
  • Laboratoires,
  • Universités.

En tout, on estime que la légalisation du cannabis pourrait créer, juste en France, entre 27’500 et 80’000 emplois !

Conseiller de vente en CBD

En tant que consommateur, le premier expert en cannabis que l’on côtoie est bien souvent notre revendeur de produits riches en CBD. Si la France ne compte pas encore de dispensaires, il est désormais possible d’obtenir les conseils avisés de vendeurs de boutiques en ligne ou physiques. Un bon professionnel est alors votre contact privilégié pour vous conseiller sur le type de produit idéal pour vos besoins spécifiques, mais également son mode de prise, son dosage et ses arômes.

Cannabiculteur : êtes-vous plutôt grower ou breeder ?

Cultivateur de chanvre riche en CBD au travail
Cultivateur de chanvre riche en CBD au travail

Le cannabis légal pousse dans des fermes. Pas celles munies d’étables, mais plutôt de petits joyaux de technologie alternant cultures en plein air ou intérieures, laboratoires de développement et machines d’extraction du CBD dernier cris. En leur sein, ceux en charge de la culture sont appelés cannabiculteurs. Deux métiers principaux se détachent.

Grower : le fermier du CBD

Un simple paysan, le cultivateur de cannabis ? Oui, avec tout ce que le terme a de plus noble. Il ne suffit pas de se lever tôt et de ne pas rechigner à la tâche pour cultiver du chanvre de qualité. Il faut aussi des connaissances techniques pointues, accompagnées d’un équipement dernier cri. Ainsi, le cannabiculteur idéal connait la terre, mais a également de réelles notions d’ingénierie. Ce profil complet, et néanmoins polyvalent, lui sert au quotidien à gérer la température du lieu de culture, la ventilation ou encore l’hygrométrie, c’est-à-dire l’humidité présente dans l’air.

Grower est donc un métier complexe qui est encore plus courant aux USA, en Israël ou autres pays où les fermes de cannabis sont légion. De l’autre côté de l’Atlantique, les cultivateurs peuvent espérer un salaire annuel entre 50’000 et 100’000 dollars, selon leur expérience. L’Europe commence elle aussi à s’intéresser à ces nouvelles professions de plus près. Les Pays-Bas ont notamment décidé d’embaucher des cultivateurs de cannabis dès 2020 afin de fournir certains coffee shops du pays. Cette vaste expérience menée par la ville d’Amsterdam a pour but de limiter l’approvisionnement des lieux de consommation de cannabis légaux auprès du marché noir… Paradoxe, quand tu nous tiens !

Breeder : le petit chimiste du cannabis

À l’évocation du terme de breeder, comprenez « hybrideur », les fans de série doivent se remémorer le personnage de Conrad dans Weeds, sélectionnant avec génie des génétiques de rêve, dissimulées dans un sombre hangar californien. La réalité est pourtant aujourd’hui tout autre, avec des moyens considérables mis au service de l’hybridation de nouvelles variétés de cannabis légal (contrairement à celui de la série).

Les breeders sont en effet ceux qui créent de nouvelles variétés de cannabis. Sans eux, nous ne pourrions profiter des arômes citronnés d’une Cannatonic, du caractère de feu d’une Royal Cheese ou du concentré d’épices d’une Super Silver Haze CBD. Pour cela, il faut bien plus que des talents botaniques, mais plutôt être capable d’identifier, isoler et recombiner les gènes de différentes plantes. Sur cette base on ne peut plus scientifique, le breeder crée alors une nouvelle variété, qu’il doit encore stabiliser. La stabilisation consiste à sélectionner les plants présentant les qualités recherchées dans les générations suivantes. Il faut en moyenne trois à quatre générations pour que la variété puisse transmettre ses attributs de manière stable.

Le métier de breeder de cannabis légal demande une connaissance parfaite de la plante
Le métier de breeder de cannabis légal demande une connaissance parfaite de la plante

Scientifique, marketeur, manager : les autres métiers du cannabis

En dehors de ces professions très spécialisées, le secteur du cannabis intéresse désormais de plus en plus de filières, soit pour l’étudier, soit pour en développer le marché. La communauté scientifique a donc un rôle essentiel à jouer, en contribuant à mieux comprendre l’anatomie de la plante (production des cannabinoïdes notamment), mais aussi ses effets sur l’organisme. Il existe donc à travers le monde une poignée de spécialistes en cannabinoïdes et addictions, nous permettant chaque jour de mieux connaître le cannabis sativa.

À l’autre bout de la chaîne, et engagés par des entreprises privées, se trouvent des hordes de responsables marketing et financiers. N’oublions pas que le cannabis légal est aussi et avant tout un business, qui a souvent pour objectif de répondre à un besoin de ses consommateurs, toujours d’être profitable.

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